Le modèle cybernétique et ses interprétations
ultérieures, utiles pour saisir rapidement les
principaux paramètres de la communication, sont
néanmoins apparus comme réducteus, tenu compte de
la complexité de l'acte communicatif. Plusieurs
modifications et développements ont été proposés.
MODÈLE
DE SCHRAMM (1954)
Le modèle de Wilbur Schramm (1954) qui, en proposant
de conceptualiser le signal (ce qui est communiqué)
à l'intersection de deux champs d'expérience, permet
d'envisager une dimension proprement interactive de
l'événement communicatif, et d'abandonner la notion
que le décodage se réduit à une opération mécanique
exactement inverse à l'encodage.
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Wilbur
Schramm, "How Communication Works," The Process
and Effects of Mass Communication, Urbana,
University of Illinois Press, 1954.
MODÈLE
DE KERBRAT-Orecchioni (1954)
Dans un livre consacré à l'énonciation, Catherine Kerbrat-Orecchioni
reprend le schéma classique, mais en ajoutant
plusieurs paramètres : les contraintes propres à
l'univers du discours, diverses compétences de
l'émetteur et du récepteur—correspondant peu ou prou
au « champ d'expérience » de Schramm, et le modèle
de production et d'interprétation qui déterminent
l'encodage et le décodage.
Catherine Kerbrat-Orecchioni, L'Énonciation :
de la subjectivité dans le langage (1980),
Paris, Armand Colin, 2009, p. 19.
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