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Dernière
mise à jour:
17
janvier 2022
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Introduction
à la communication
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Théorie(s) de la
communication
Le modèle classique simplifié à six éléments
©
2022 Dr. Guy Spielmann
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À
partir du modèle cybernétique et de ses
interprétations ultérieures, on peut dégager six
éléments qui constituent les paramètres
indispensables de tout acte communicatif:
- le
binôme émetteur/récepteur
- le
code commun (partiellement au moins)
- le
message
- la
rétroaction du récepteur vers l'émetteur
- l'interférence
dans la transmission du message
On
y ajoutera l'environnement,
forcément présent, mais qui a été au départ quelque
peu négligé par les théoriciens de la communication,
tout comme les linguistes ont longtemps voulu
abstraire le langage de son utilisation pour
l'étudier plus « scientifiquement ».
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Commentaires
- le
binôme émetteur/récepteur
fait
référence à des entités abstraites; dans la
réalité, ce ne sont pas forcément des êtres
humains. Ainsi, dans un système d'arrosage
automatique, des capteurs extérieurs envoient à
la pompe des messages (des impulsions
électriques en l'occurence) qui déclenchent ou
interrompent la projection d'eau.
- le
code est également abstrait: c'est un
système signifiant. Il peut se réaliser sous
diverses formes concrètes que l'on appelle medium,
ou support. Ainsi, le langage
est un code qui se réalise soit à l'oral sous la
forme d'ondes sonores (vibrations de molécules
d'air), soit à l'écrit sous la forme de traces
d'encre sur du papier, ou de points lumineux
(pixels) sur un écran—mais, dans ce dernier cas,
il ne faut pas oublier que l'écriture est
elle-même une forme de codage.
- on
pourra ajouter à ces éléments celui de canal
pour désigner le(s) moyen(s) permettant
d'acheminer le message. Pour ce qui est de la
communication humaine, les canaux correspondent
aux cinq sens: canal visuel et auditif surtout,
et dans une moindre mesure, olfactif, gustatif
et tactile. Ainsi l'écriture Braille est un
méta-codage linguistique sur divers supports
(papier, plastique, métal) qui utilise un canal
tactile.
- le
message désigne
«ce qui est envoyé», c'est-à-dire un ensemble
d'informations, à distinguer du sens de ce
message, qui peut être défini de diverses
manières (voir les modèles des signe)
- la
rétroaction du récepteur vers l'émetteur
représente
une potentialité et non une certitude.
L'existence d'un message et d'un acte
communicatif a pour condition cette possibilité
de réaction. La rétroaction n'utilise pas
forcément le même codage (ni le même medium ou
le même canal) que l'émission, et elle peut être
considérablement différée dans le temps ou dans
l'espace. Par exemple, un.e candidat.e aux
élections présidentielles fait une série de
discours (codage linguistique oral) à
l'intention des électeurs (récepteurs), qui
réagissent quelques mois plus tard en allant
voter (ou non!) pour lui/elle. Dans ce cas la
rétroaction consiste dans l'acte de voter (le
scrutin), et le message dans la voix que chaque
électeur a le droit d'exprimer (y compris
l'abstension et le bulletin blanc).
- l'interférence
dans la transmission du message désigne tout ce
qui provoque un blocage total ou partiel du
canal, ou qui affecte l'intégrité du medium.
Ainsi, le bruit ambiant qui vous empêche de bien
entendre le prof, ou la personne de grande
taille assise devant vous qui vous empêche de
bien voir le tableau créent des interférences.
-
l'environnement, forcément
présent, a été au départ quelque peu négligé par
les théoriciens de la communication, tout comme
les linguistes ont longtemps voulu abstraire le
langage de son utilisation pour l'étudier plus
«scientifiquement». Mais tout acte communicatif
se déroule dans un milieu et des circonstances
données qui affectent chacun des paramètres
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