Divisions religieuses en Europe aux XVIe
siècle:
Réforme
et Contre-réforme
La
Réforme débute le le
, lorsque le moine
allemand Martin Luther affiche
ses « 95 thèses » (Martini
Lutheri disputatio pro declaratione virtutis
indulgentiarum) sur la porte de l'église de
Wittenberg, en Saxe. Luther entendait alors
s'attaquer aux «indulgences» que l'Église romaine
vendait en rémission des péchés. Le mouvement se
répendit à travers toute l'Europe, et certains
états devinrent «protestants», refusant dès lors
l'autorité du pape.
La Réforme est l'une des causes directes de la
Guerre de Trente Ans qui déchira le continent à
partir de 1618. En réaction, les autorités
éclésiastiques organisèrent le dix-neuvième
concile œcuménique à Trento et Bologna. Convoqué
par le pape Paul III, le «concile
de Trente» se tint en
trois sessions, de décembre 1545 à décembre 1563.
Il avait pour but d'impulser une «contre-réforme»
destinéee à ramener les Protestants dans le giron
de l'Église romaine apostolique.
Malgré ces mesures, l'Europe resta divisée, car
certains dirigeants virent dans la Réforme une
opportunité politique de s'émanciper de la tutelle
pontificale. La France constitue un cas à part:
officiellement catholique, elle abritait néanmoins
d'importantes communautés protestantes, notamment
dans le quart sud-ouest du pays, et pendant toute
la seconde moitié du XVIe siècle elle
fut le théâtre d'un violent conflit, les «Guerres
de religion», qui se termina par un compromis:
Henri de Bourbon, prince protestant et descendant
des Capétiens (la dynastie du roi fondateur Hughes
Capet), accepte de se convertir et reçoit le trône
du roi mourant, Henri III. Il promulgue alors
l'Édit de Nantes (1695) qui assure aux Protestants
la liberté de culte.