Pourtant, de nombreux problèmes
épistémologiques subsistent, qui exigent un
travail plus poussé à partir de l'état
actuel de l'échelle. Le premier, c'est la contradiction
entre le but annoncé d'évaluation des compétences
communicatives, et l'importance accordée aux
capacités linguistiques (et même morpho-syntaxiques)
et à la « correction » du discours.
Les habiletés proprement communicatives
— comme les stratégies de compensation, l'expression
non-verbale, ou l'usage de l'interlocution — sont le
plus souvent soit ignorées, soit même pénalisées.
On voit par là que la compétence reste définie
comme l'utilisation en contexte d'un certain matériel
lexical, syntaxique
et morphologique, et non pas comme l'aptitude à
communiquer au sens le plus large. Il est tout à fait
symptomatique qu'une enseignante tentant de reformuler métaphoriquement
la compétence comme un « cheminement »
à partir de l'échelle ACTFL ne puisse désigner
comme étapes que des degrés de complexité
syntaxique dans l'expression (voir http://www.path2proficiency.com/the-path-to-proficiency/)
Ceci est d'autant plus vrai
qu'on remarquera en lisant le descriptif ci-dessus l'absence
de dimension interactive, comme si ce que disait le
sujet n'était en rien affecté par le discours
et le comportement de l'interlocuteur (mis à part son
niveau d'indulgence); or, il semble évident que la
capacité de compréhension, par exemple, aura
un impact direct sur l'expression, ainsi que sur la cohérence
de l'échange. En séparant les «quatre
habiletés», ce système atomise l'acte
communicatif et risque d'en dénaturer la complexité—la
division quadripartite elle-même, à laquelle
on accorde une valeur axiomatique, semblant d'ailleurs fort
discutable: peut-on vouloir évaluer isolément
la capacité de s'exprimer de celle de comprendre l'expression
des autres? La capacité de s'exprimer par écrit
de celle de lire?
Ce déséquilibre
se poursuit dans l'attention très inégale apportée
à ces quatre habiletés, dont seule la compétence
orale est véritablement prise en compte dans les faits,
comme le démontre l'engouement envers le protocole
OPI, sans grande contrepartie dans les trois autres domaines.
C'est oublier un peu vite que la communication est un phénomène
ni purement oral — acoustique, pourrait-on dire
— ni purement linguistique. Sans doute, en réaction
aux approches traditionnelles fondées sur l'écrit,
a-t-on jeté le bébé avec l'eau du bain
en octroyant à l'oralité une prééminence
excessive, qu'il faudrait aujourd'hui mitiger; sans doute
faudrait-il également travailler sur une synthèse
entre les habiletés de réception et de production
(parler/comprendre et lire/écrire), plus proche de
la réalité de la communication.
Le protocole OPI repose sur
une technique très précise (qu'on apprend lors
d'un atelier), qui consiste à situer la compétence
entre un «niveau seuil» et un «niveau plafond»
à l'aide d'une séquence soigneusement structurée
où le statut des interlocuteurs est nettement inégal,
et qui peut facilement virer à l'interrogatoire — il
s'agit en effet de «faire parler» le sujet (eliciting
speech). Autant dire qu'il ne s'agit en aucune manière
d'une situation conversationnelle banale ou naturelle, et
que la démonstration des compétences communicatives
y est strictement canalisée. Ainsi, on recommande à
l'intervieweur d'éviter à tout prix de laisser
le sujet tirer la conversation vers des domaines où
il/elle se sent particulièrement à l'aise (surnommés
hothouse specials), alors qu'il s'agit là précisément
d'une stratégie communicative courante dans la langue
maternelle. L'intervieweur se doit donc de ramener le sujet
sur un terrain plus difficile, et éventuellement de
le «faire craquer» pour établir un plafond....
Finalement, on voit que l'échelle
ACTFL et le protocole de l'OPI sont le produit valable d'une
logique interne qui, elle, est sujette à caution quant
à ses prémisses sur ce qui constitue la communication.
On pourra même décider de distinguer la proficience
— définie comme capacité générique
d'expression linguistique — de la compétence
communicative, qui englobe un nombre important de facteurs
non linguistiques, et se situe toujours dans un contexte défini
(une situation).
Nul ne possède en fait de compétence générique,
car nous sommes tous plus ou moins compétents dans
un certain nombre de domaines et de situations communicatives:
tel qui, dans sa propre langue, se hissera aisément
à un niveau «supérieur» en parlant
de football avec deux de ses amis, n'atteindra qu'un niveau
beaucoup plus modeste s'il doit parler d'un sujet qu'il connaît
mal devant un auditoire de cinquante inconnus. Doit-on forcément
généraliser à partir de sa performance
la plus mauvaise?
En fait, décréter
l'existence d'une compétence générique
correspond à la vision dominante chez les enseignants
de langue, qui ont encore bien du mal à se soustraire
à des notions comme celle de «vocabulaire fondamental»
ou de «situations sociales de base et peu complexes»
(voir ci dessus): fondamental pour qui? et dans quelles circonstances?
Une situation qui est pour moi «de base et peu complexe»
l'est elle forcément pour tous les locuteurs du français,
dans tous les cas?
Les créateurs de l'index
et de l'OPI ont eux-mêmes affirmé que ces instruments
n'avaient rien de définitif, et ne constituaient qu'une
première étape. La solution n'est donc pas de
rejeter en bloc le système ACTFL, mis au point par
d'éminents spécialistes au terme d'un admirable
effort de réflexion, mais de le relativiser et de le
refondre grâce à une vision critique qui saura
exploiter le considérable travail de défrichage
déjà accompli pour formuler un véritable
index de compétence communicative, et se doter d'outils
pour l'évaluer.
HAUT
Expression
Orale
Préface
Les Lignes Directrices des Compétences ACTFL 2012
– Expression Orale, décrivent cinq niveaux
principaux de compétences : Distingué, Supérieur,
Avancé, Intermédiaire et Novice. Les descripteurs
de chaque niveau principal représentent une gamme
spécifique de compétences. Globalement, ces
niveaux forment une hiérarchie dans laquelle chaque
niveau inclue tous les niveaux inférieurs. Les niveaux
principaux, Avancé, Intermédiaire et Novice
sont divisés en sous-niveaux : Élevé,
Moyen et Bas.
Les Lignes Directrices décrivent les tâches
que les locuteurs parviennent à accomplir à
chaque niveau, ainsi que le contenu, le contexte, la précision,
et les types de discours associés aux tâches
de chaque niveau. Elles mettent également en évidence
les limites rencontrées par les locuteurs lorsqu’ils
tentent d’accomplir les tâches fonctionnelles
au niveau principal suivant.
Ces Lignes Directrices peuvent être utilisées
pour évaluer l’expression Interpersonnelle
(échange interactionnel, ou bidirectionnel) ou le
discours introductif (à sens unique, non-interactionnel).
Les descriptions écrites des compétences langagières
sont accompagnées en ligne, d’échantillons
linguistiques représentatifs des caractéristiques
de chaque niveau principal.
Les Lignes Directrices des Compétences ACTFL 2012-
Expression Orale peuvent être utilisées à
but non lucratif et à des fins éducatives
uniquement, à condition qu’elles soient reproduites
en intégralité, sans aucune modification et
avec la reconnaissance d’ACTFL.
Distingué
Les locuteurs au niveau Distingué sont capables d’utiliser
la langue habilement, avec précision et efficacité.
Ces locuteurs sont hautement éduqués et leur
discours est bien articulé. Ils peuvent réfléchir
sur un large éventail d’enjeux mondiaux et
de concepts très abstraits d’une manière
culturellement appropriée. Les individus qui utilisent
la langue au niveau Distingué peuvent emprunter un
discours persuasif et hypothétique à des fins
de représentation, leur permettant de défendre
un point de vue qui n’est pas nécessairement
le leur. Ils peuvent adapter leur langage à une variété
de publics en ajustant leur niveau de langue pour s’exprimer
de manière culturellement authentique.
Au niveau Distingué, les locuteurs produisent de
longs discours, très sophistiqués et très
cohérents. En même temps, ils sont capables
de parler succinctement, en utilisant souvent des références
culturelles et historiques qui leur permettent d’abréger
leur discours tout en signifiant davantage. À ce
niveau, le discours oral ressemble généralement
au discours écrit.
Un accent étranger, un manque d’économie
d’expression typique du locuteur natif ou encore,
un contrôle limité de références
culturelles profondément ancrées, et / ou
une erreur de langue occasionnelle et isolée peuvent
encore exister à ce niveau.
Supérieur
Au niveau Supérieur, les individus peuvent communiquer
avec suffisamment de précision et d’aisance
pour participer pleinement et efficacement à des
conversations sur des sujets variés dans des contextes
formels et informels, et des perspectives à la fois
concrètes et abstraites. Ils discutent de leurs intérêts
et des domaines de leurs compétences, expliquent
des sujets complexes en détail et fournissent de
longues et cohérentes narrations avec aisance, fluidité
et précision. Ils présentent leurs opinions
sur un certain nombre de sujets qui les intéressent,
tels que sociaux et politiques, et exposent des arguments
structurés afin de soutenir ces opinions. Ils sont
en mesure de construire et de développer des hypothèses
pour explorer d’autres possibilités.
Dans des situations appropriées, ces locuteurs produisent
un discours étendu sans hésitation anormalement
longue, pour faire valoir leur point de vue, même
lorsqu’ils sont engagés dans des élaborations
abstraites. Un tel discours, bien que cohérent, est
susceptible d’être influencé par des
configurations linguistiques autres que celles de la langue
cible. Au niveau Supérieur, les locuteurs emploient
une gamme de stratégies interactives et discursives,
comme le tour de rôle et la séparation des
idées principales des renseignements complémentaires,
grâce à l’utilisation de tournures syntaxiques,
lexicales et phonétiques.
Les locuteurs au niveau Supérieur ne montrent aucun
schéma d’erreur dans l’utilisation des
structures de base, mais ils sont susceptibles de commettre
des erreurs sporadiques, en particulier dans les structures
à basse fréquence et dans les structures complexes
à haute fréquence. De telles erreurs, si elles
se produisent, ne gênent pas l’interlocuteur
natif ou n’interfèrent pas dans la communication.
Avancé
Au niveau Avancé, les locuteurs s’engagent
dans la conversation d’une manière clairement
participative afin de communiquer des informations sur des
points autobiographiques, ainsi que des sujets d’intérêt
sur le plan communautaire, national ou international. Les
sujets sont traités concrètement au moyen
de narrations et de descriptions aux temps principaux du
présent passé et futur. Ces individus sont
également dotés des compétences langagières
nécessaires à la gestion d’une situation
sociale entraînant une complication imprévue.
Le langage des locuteurs au niveau Avancé est abondant,
sous forme de paragraphe oral, indicatif de la mesure du
discours de ce niveau. Les individus au niveau Avancé
contrôlent suffisamment les structures de base et
le vocabulaire générique pour être compris
par des locuteurs natifs de la langue, y compris ceux qui
ne sont pas habitués au discours des personnes dont
la langue maternelle est différente.
Avancé Élevé
Les locuteurs situés dans le sous-niveau Avancé
Élevé effectuent toutes les tâches du
niveau Avancé avec aisance linguistique, compétences
langagières et assurance. Ils peuvent de manière
soutenue, expliquer en détail et raconter intégralement
et avec précision, aux temps principaux du présent,
passé et futur. Par ailleurs, les locuteurs au sous-niveau
Avancé Élevé accomplissent les tâches
liées au niveau Supérieur, mais ils ne parviennent
pas à soutenir la performance à ce niveau
sur une variété de sujets. Ils peuvent produire
une argumentation structurée pour soutenir leurs
opinions, ainsi qu’émettre des hypothèses,
mais des schémas d’erreur apparaissent. Ils
sont en mesure de discuter de certains sujets de façon
abstraite, en particulier ceux qui portent sur leurs intérêts
particuliers et les domaines de compétence qui leurs
sont propres, mais en général, ils sont plus
à l’aise dans la discussion concrète
de sujets divers.
Ces locuteurs peuvent démontrer une solide capacité
de compensation de la maîtrise imparfaite de certaines
formes ou des limitations de leur vocabulaire par l’usage
assuré de stratégies communicatives, comme
la paraphrase, la circonlocution et l’illustration.
Ils manient vocabulaire et intonation avec précision
pour exprimer le sens de leur discours et font souvent preuve
d’une grande facilité et aisance d’expression.
Toutefois, lorsqu’ils sont amenés à
effectuer les tâches complexes associées au
niveau Supérieur sur une variété de
sujets, leurs compétences langagières se dégradent
parfois ou se révèlent inadéquates,
ou encore, ils sont susceptibles d’éviter la
tâche complètement, en recourant par exemple
à la simplification, par l’utilisation d’une
description ou d’une narration au lieu d’un
argument ou d’une hypothèse.
Avancé Moyen
Les locuteurs situés dans le sous-niveau Avancé
Moyen sont en mesure de gérer avec aisance et assurance
un grand nombre de tâches communicatives. Ils participent
activement à la plupart des échanges informels
et certains échanges formels concernant une variété
de sujets concrets liés au travail, à l’école,
la maison et les loisirs, ainsi que des sujets d’actualité,
d’intérêt public ou personnel ou de pertinence
individuelle.
Les locuteurs situés au sous-niveau Avancé
Moyen démontrent une faculté de raconter et
de décrire aux temps principaux du présent,
passé et futur, en délivrant un compte-rendu
complet, avec un bon contrôle de l’aspect. Leurs
narrations et descriptions tendent à se combiner
et se mélanger, pour raconter des faits pertinents
et aussi des renseignements d’appui grâce à
un discours cohésif sous forme de paragraphe.
Les locuteurs situés dans le sous-niveau Avancé
Moyen, peuvent gérer avec succès et assez
facilement, les difficultés linguistiques induites
par des complications ou des événements imprévus
qui se produisent dans le contexte d’une situation
de routine ou d’une tâche de communication qui
leur est par ailleurs familière. Les stratégies
communicatives telles que les circonlocutions ou les reformulations
sont souvent utilisées à cette fin. Quand
il s’agit de tâches du niveau Avancé,
le discours des locuteurs situés dans le sous-niveau
Avancé Moyen est marqué par un débit
substantiel. Leur vocabulaire est considérable, bien
que principalement de nature générique, excepté
dans le cas d’un domaine de spécialisation
ou d’intérêt particulier. Leur discours
reste susceptible de refléter la structure du paragraphe
oral de leur langue maternelle plutôt que celle de
la langue cible.
Les locuteurs situés dans le sous-niveau Avancé
Moyen participent à des conversations sur une variété
de sujets familiers, traités concrètement,
avec beaucoup de clarté et de précision, et
ils transmettent leur message, sans déformation ou
confusion. Ils sont facilement compris par des locuteurs
natifs qui n’ont pas l’habitude du discours
des personnes dont la langue maternelle est différente.
Lorsqu’ils sont amenés à accomplir les
performances fonctionnelles ou traiter des sujets au niveau
Supérieur, la qualité et / ou la quantité
de leur discours est généralement amoindrie.
Avancé Bas
Les locuteurs situés dans le sous-niveau Avancé
Bas sont dotés des compétences nécessaires
à la gestion d’une variété de
tâches communicatives. Ils sont capables de participer
à la plupart des conversations informelles et certaines
conversations formelles sur des sujets liés à
l'école, la maison et les activités de loisirs.
Ils peuvent aussi s’exprimer sur certains sujets liés
à l’emploi, l’actualité et les
questions d’intérêt public et communautaire.
Les locuteurs situés dans le sous-niveau Avancé
Bas démontrent l’aptitude à raconter
et décrire aux temps principaux du présent,
passé et futur, en produisant un discours sous forme
de paragraphe avec une certaine maîtrise de l’aspect.
Les phrases sont combinées et reliées dans
un discours cohérent même si les narrations
et descriptions tendent à être séparées
plutôt que mélangées, sous forme de
paragraphe. Ils peuvent gérer de manière adéquate
les défis linguistiques essentiels présentés
par des complications ou une tournure inattendue des événements.
Les réponses produites par les locuteurs situés
dans le sous-niveau Avancé Bas ne sont généralement
pas plus longues qu’un seul paragraphe. La langue
dominante du locuteur peut se manifester par l’utilisation
de faux amis, de traductions littérales ou de structures
de paragraphe oral de cette langue. Parfois, leur discours
peut être minime pour le niveau, marqué par
un débit irrégulier et de perceptibles autocorrections.
De manière plus générale, les performances
des utilisateurs du sous-niveau Avancé Bas tendent
à être inégales.
Le discours relevant du sous-niveau Avancé Bas est
généralement caractérisé par
une certaine lacune grammaticale (par exemple, le contrôle
incohérent des terminaisons verbales), mais la performance
globale des tâches du niveau Avancé est soutenue,
bien que minimalement. Le lexique des locuteurs situés
dans le sous-niveau Avancé Bas manque souvent de
spécificité. Toutefois, ces individus sont
capables d’utiliser des stratégies linguistiques
telles que les reformulations et les circonlocutions.
Les locuteurs situés dans le sous-niveau Avancé
Bas participent aux conversations avec suffisamment de justesse,
de clarté et de précision pour exprimer le
message qu’ils souhaitent transmettre, sans déformation
ou confusion. Leur discours peut être compris par
des locuteurs natifs qui n’ont pas l’habitude
de discuter avec des personnes dont la langue maternelle
est différente, même si une répétition
ou une reformulation peuvent s’avérer nécessaires.
Lorsqu’ils sont amenés à accomplir les
tâches des fonctions ou traiter des sujets associés
au niveau Supérieur, la qualité linguistique
et la quantité de leur discours se détériorent
de manière significative.
Intermédiaire
Les locuteurs situés au niveau Intermédiaire
se distinguent principalement par leur capacité à
créer avec la langue quand ils parlent de sujets
familiers liés à leur vie quotidienne. Ils
sont en mesure de manier du matériel appris dans
le but d’exprimer un message au sens personnel. Les
individus au niveau Intermédiaire peuvent poser de
simples questions et peuvent gérer une situation
de survie simple. Ils produisent un langage sous forme de
phrases, allant de phrases simples à des suites de
phrases, généralement au temps présent.
Les locuteurs situés au niveau Intermédiaire
peuvent être compris par des locuteurs natifs qui
ont l’habitude de s’entretenir avec des apprenants
pour qui la langue n’est pas maternelle.
Intermédiaire
Élevé
Les locuteurs situés dans le sous-niveau Intermédiaire
Élevé sont capables de converser avec aisance
et assurance lorsqu’ils traitent des tâches
quotidiennes et des situations sociales au niveau Intermédiaire.
Ils sont capables d’accomplir avec succès des
tâches sans complication et des situations sociales
nécessitant un échange d’informations
de base liées à leur travail, école,
loisirs, intérêts particuliers et domaines
de compétence.
Les locuteurs situés dans le sous-niveau Intermédiaire
Élevé peuvent accomplir un nombre important
de tâches associées au niveau Avancé,
mais ils sont incapables de soutenir la performance de l’ensemble
de ces tâches de façon continue. Ils peuvent
raconter et décrire aux temps principaux du présent,
passé et futur, et produire un discours cohésif
sous forme de paragraphe, mais pas tout le temps. Typiquement,
lorsqu’ils tentent d’accomplir les tâches
du niveau Avancé, leur discours révèle
un ou plusieurs schémas de chute linguistique, comme
l’incapacité de pleinement produire la narration
ou la description au temps verbal requis, l’incapacité
de maintenir un énoncé sous forme de paragraphe,
ou la réduction de l’éventail et de
la pertinence de leur vocabulaire.
Les individus au niveau Intermédiaire Élevé
peuvent être compris par des locuteurs natifs inaccoutumés
des interactions avec les utilisateurs non natifs de la
langue, même si l’interférence d’une
autre langue peut apparaître évidente, (par
exemple, changement de code, utilisation de faux amis, de
traductions littérales), et qu’un schéma
de lacunes communicatives peut se produire.
Intermédiaire
Moyen
Les locuteurs situés dans le sous-niveau Intermédiaire
Moyen sont capables d’accomplir avec succès
une variété de tâches communicatives
simples dans des situations sociales directes. La conversation
est généralement limitée aux échanges
prévisibles et concrets nécessaires à
la survie dans la culture cible. Il s’agit notamment
de renseignements personnels liés à soi, la
famille, la maison, les activités quotidiennes, les
intérêts et les préférences personnelles,
ainsi que des besoins physiques et sociaux, tels que la
nourriture, les achats, les voyages et l’hébergement.
Les locuteurs situés dans le sous-niveau Intermédiaire
Moyen ont tendance à fonctionner de manière
réactive, par exemple, en répondant à
des questions directes ou des demandes de renseignements.
Toutefois, ils sont capables de poser un nombre de questions
lorsque nécessaire, afin d’obtenir des renseignements
simples pour satisfaire les besoins de base, tels que l’orientation,
les prix et les services. Lorsqu’ils sont amenés
à accomplir les tâches ou traiter des sujets
au niveau Avancé, ils fournissent quelques informations
mais ont du mal à relier les idées, manipuler
le temps et l’aspect, et utiliser des stratégies
communicatives, telles que des circonlocutions.
Les locuteurs situés dans le sous-niveau Intermédiaire
Moyen sont en mesure d’exprimer un énoncé
au sens personnel en créant avec la langue, par exemple
en combinant et en reliant des éléments connus
et issus de conversations, pour produire des réponses
généralement constituées de phrases
et de suites de phrases. Leur discours peut contenir des
pauses, des reformulations et des autocorrections alors
qu’ils recherchent du vocabulaire adéquat et
des formes linguistiques appropriées pour s’exprimer.
En dépit des limitations de leur vocabulaire et /
ou prononciation, et / ou grammaire, et / ou syntaxe, les
locuteurs situés dans le sous-niveau Intermédiaire
Moyen sont généralement compris par des interlocuteurs
compréhensifs habitués à traiter avec
des non-natifs de la langue.
De façon générale, ces locuteurs sont
à l’aise lorsqu’ils accomplissent les
tâches du niveau Intermédiaire et ils s’exécutent
avec une quantité et une qualité significative
de langage de niveau Intermédiaire.
Intermédiaire
Bas
Les locuteurs situés dans le sous-niveau Intermédiaire
Bas sont capables d’accomplir avec succès un
nombre limité de simples tâches de communication
en créant avec la langue dans des situations sociales
directes. La conversation se limite à certains échanges
concrets et des sujets prévisibles, nécessaires
à la survie dans la culture de la langue cible. Ces
sujets concernent les renseignements personnels de base
: par exemple, soi et sa famille, les activités quotidiennes
et les préférences personnelles, et certains
besoins immédiats, tels que commander de la nourriture
et effectuer des achats simples. Au sous-niveau Intermédiaire
Bas, les locuteurs sont essentiellement réactifs
et s’efforcent à répondre à des
questions directes ou des demandes de renseignements. Ils
sont également en mesure de poser quelques questions
adéquates et parviennent à maintenir les fonctions
au niveau Intermédiaire, bien que minimalement.
Les locuteurs situés dans le sous-niveau Intermédiaire
Bas peuvent produire un énoncé personnel court,
constitué de phrases simples, en combinant et en
intégrant ce qu'ils savent et ce qu’ils entendent
de leurs interlocuteurs. Leurs réponses sont souvent
chargées d’hésitations et d’inexactitudes
alors qu’ils cherchent des formes linguistiques appropriées
et du vocabulaire adéquat tout en essayant de donner
une forme à leur message. Leur discours se caractérise
par de fréquentes pauses, des reformulations inefficaces
et des autocorrections. Leur langue maternelle influence
fortement leur prononciation, vocabulaire et syntaxe. En
dépit de fréquents malentendus qui peuvent
nécessiter la répétition ou la reformulation,
les locuteurs situés dans le sous-niveau Intermédiaire
Bas peuvent généralement être compris
par des interlocuteurs compréhensifs, en particulier
par ceux qui sont habitués à traiter avec
les utilisateurs non natifs de la langue.
Novice
Les locuteurs au niveau Novice sont capables
de communiquer des messages courts sur des sujets hautement
prévisibles de la vie quotidienne qui les touchent
directement. Ils le font principalement en utilisant des
mots isolés et des expressions déjà
rencontrées, mémorisées et dont ils
se souviennent. Les locuteurs au niveau Novice peuvent être
difficiles à comprendre, même par les interlocuteurs
les plus compréhensifs, qui sont habitués
aux interactions avec des locuteurs non natifs de la langue.
Novice Élevé
Les locuteurs situés dans le sous-niveau Novice Élevé
sont capables de gérer une variété
de tâches liées au niveau Intermédiaire,
mais sont incapables de soutenir la performance à
ce niveau. Ils peuvent accomplir avec succès un certain
nombre de tâches communicatives élémentaires
dans des situations sociales simples. La conversation se
limite à quelques-uns des sujets prévisibles
nécessaires à la survie dans la culture de
la langue cible, comme les renseignements personnels de
base, les objets de base, et un nombre limité d’activités,
les préférences et les besoins immédiats.
Les locuteurs situés dans le sous-niveau Novice Élevé
répondent à des questions simples et directes
ou des demandes de renseignements. Ils sont également
en mesure de poser quelques questions stéréotypées.
Novice Moyen
Les locuteurs situés dans le sous-niveau Novice Moyen,
communiquent minimalement en utilisant un certain nombre
de mots isolés et d’expressions mémorisées,
et sont limités par le contexte particulier dans
lequel la langue a été apprise. En réponse
à des questions directes, ils sont susceptibles d’énoncer
uniquement deux ou trois mots à la fois ou de donner
occasionnellement une réponse toute faite. Ils s’arrêtent
souvent pour rechercher du vocabulaire simple ou tenter
de recycler leurs mots ou ceux de leur interlocuteur. Les
locuteurs situés dans le sous-niveau Novice Moyen
peuvent seulement être compris avec difficulté,
même par des interlocuteurs compréhensifs habitués
à traiter avec des utilisateurs non-natifs de la
langue. Lorsqu’ils sont amenés à traiter
des sujets et accomplir les tâches du niveau Intermédiaire,
ils ont souvent recours à la répétition,
à des mots de leur langue maternelle, ou au silence.
Novice Bas
Les locuteurs situés dans le sous-niveau Novice Bas
n’ont pas de véritable capacité fonctionnelle
et peuvent être, en raison de leur prononciation,
incompréhensibles. Si on leur donne suffisamment
de temps et des repères familiers, ils peuvent être
en mesure d’échanger des salutations, donner
leur identité, et nommer un certain nombre d’objets
familiers de leur environnement immédiat. Ils sont
incapables de traiter des sujets du niveau Intermédiaire
ou d’en accomplir les tâches fonctionnelles
et ne peuvent donc pas participer à un véritable
échange conversationnel.
Source: http://www.actfl.org/publications/guidelines-and-manuals/actfl-proficiency-guidelines-2012/french/expression-orale#sthash.5oQRcIXz.dpuf
HAUT
|
Expression
écrite
Distingué
Au
niveau Distingué, les auteurs peuvent effectuer des
tâches d’écriture formelles telles que
des correspondances officielles, des prises de position
et des articles de revues. Ils peuvent écrire de
manière analytique sur des questions professionnelles,
théoriques et de société. De plus,
ceux qui écrivent au niveau Distingué sont
capables de traiter les problèmes du monde de manière
très conceptualisée.
Ces auteurs peuvent utiliser un discours persuasif et hypothétique
comme techniques de représentation, pour leur permettre
de défendre une position qui n’est pas nécessairement
la leur. Ils sont également en mesure de communiquer
subtilités et nuances. Ce sont des auteurs sophistiqués
qui visent des lecteurs sophistiqués. Ils écrivent
à ce niveau pour leur public. Ils ajustent leur langage
en fonction de leurs lecteurs.
Le niveau Distingué à l’écrit
est dense et complexe. Pourtant, il se caractérise
par une économie de l’expression. La rédaction
est habilement conçue et s’organise d'une manière
qui reflète les modes de pensée de la culture
cible. Au niveau Distingué, la longueur n’est
pas un facteur déterminant. Les textes de niveau
Distingué peuvent être aussi courts qu’un
poème ou aussi longs qu’un traité.
Au niveau Distingué, les individus font preuve à
l’écrit, de la maîtrise des champs lexicaux
complexes et des structures grammaticales, syntaxiques et
stylistiques de la langue. Ils utilisent de manière
stratégique la structure du discours et la ponctuation,
non seulement pour organiser le sens, mais aussi pour l’enrichir.
Les conventions sont généralement adéquates
à la modalité du texte et à la culture
cible.
Supérieur
Les auteurs au niveau Supérieur sont capables de
produire la plupart des types de correspondances formelles
ou informelles, des résumés approfondis, des
rapports et des documents de recherche sur une variété
de sujets sociaux, intellectuels et professionnels. Leur
traitement de ces questions va du concret vers l’abstrait.
Les auteurs au niveau Supérieur démontrent
la capacité d’expliquer des questions complexes,
de présenter et de soutenir des opinions en développant
des arguments convaincants et des hypothèses. Leur
traitement du sujet est renforcé par l’utilisation
efficace des protocoles d’écriture en termes
de structure et de lexique. Ils organisent et ordonnent
des idées afin de transmettre au lecteur ce qui est
important. La relation entre les idées est uniformément
claire, par le choix des principes d’organisation
et de développement (par exemple, la cause à
l’effet, la comparaison, la chronologie). Ces auteurs
sont capables de traiter de façon exhaustive d’un
sujet qui nécessite généralement au
moins une série de paragraphes, mais qui peut s’étendre
à un certain nombre de pages.
Les auteurs au niveau Supérieur font preuve d’un
degré élevé de contrôle grammatical
et syntaxique, de vocabulaire à la fois général,
spécialisé et / ou professionnel, d’orthographe
ou de production de symboles, de mots connecteurs et de
ponctuation. Leur vocabulaire est précis ainsi que
varié. Les auteurs de ce niveau ciblent leur rédaction
à leur public et leur aisance d’écriture
facilite la tâche du lecteur.
Les auteurs au niveau Supérieur ne contrôlent
généralement pas les schémas culturels,
organisationnels, ou stylistiques de la langue cible. Au
niveau Supérieur, les schémas d’erreurs
sont absents, mais des erreurs occasionnelles surviennent,
en particulier dans les structures de basse fréquence.
Lorsque le cas se produit, ces erreurs ne nuisent pas à
la compréhension et distraient rarement le lecteur
natif.
Avancé
Les auteurs au niveau Avancé se caractérisent
par leur capacité d’écrire des correspondances
de routine informelles et certaines correspondances officielles,
ainsi que des récits, des descriptions, et des résumés
de nature factuelle.
Ils peuvent raconter et décrire aux temps principaux
du présent, passé et futur, en utilisant la
paraphrase et l’élaboration pour clarifier
leur message. Ils produisent un discours cohérent
et structuré sous forme de paragraphe. À ce
niveau, les auteurs montrent une bonne maîtrise des
structures les plus fréquemment utilisées
et du vocabulaire générique, ce qui leur permet
d’être compris par ceux qui n’ont pas
l’habitude de lire les textes produits par des non-natifs.
Avancé Élevé
Les auteurs situés dans le sous-niveau Avancé
Élevé sont capables d’écrire
sur une variété de sujets avec une précision
importante et en détail. Ils peuvent gérer
la correspondance formelle et informelle selon les conventions
appropriées. Ils parviennent à rédiger
des résumés et des rapports de nature factuelle.
Ils peuvent également écrire longuement sur
des sujets relatifs à des intérêts particuliers
et des domaines de compétence particuliers, bien
que leurs écrits tendent à mettre l’accent
sur les aspects concrets de ces sujets. Ces auteurs peuvent
raconter et décrire aux temps principaux du présent,
passé et futur, avec un contrôle solide de
l’aspect. En outre, ils sont en mesure de démontrer
leur capacité à accomplir des tâches
de rédaction associées au niveau Supérieur,
comme le développement d’arguments et la construction
d’hypothèses, mais ils ne sont pas capables
de le faire systématiquement. Ils ne peuvent pas
produire des textes de niveau Supérieur de manière
consistante sur une variété de sujets traités
de manière abstraite ou générale. Ils
ont une bonne maîtrise d’un ensemble de structures
grammaticales et un vocabulaire général assez
large. Lorsqu’ils écrivent au niveau Avancé,
ils font souvent preuve d’une remarquable aisance
d’expression, mais dans le cadre des attentes du niveau
Supérieur, des schémas d’erreur surgissent.
Les limites linguistiques des textes rédigés
au niveau Avancé Élevé peuvent occasionnellement
détourner l’attention du lecteur natif envers
le message.
Avancé Moyen
Les auteurs situés dans le sous-niveau Avancé
Moyen sont sont capables de répondre à une
variété de tâches écrites liées
aux besoins professionnels et / ou académiques. Ils
démontrent la capacité de raconter et de décrire
en détail et aux temps principaux du présent,
passé et futur, avec un bon contrôle de l’aspect.
Ils sont capables de rédiger des résumés
directs sur des sujets d’intérêt général.
Les textes rédigés présentent une grande
variété de formules de cohésion et
peuvent contenir plusieurs paragraphes. Ces auteurs maîtrisent
bien les structures syntaxiques les plus fréquemment
utilisées dans la langue cible, ainsi qu’une
gamme de vocabulaire général. Le plus souvent,
leurs pensées sont exprimées clairement et
soutenues par quelques explications. Ces rédactions
intègrent des fonctions organisationnelles à
la fois de la langue cible et de la langue maternelle de
l’auteur et peuvent parfois ressembler à un
discours oral. Les textes produits au sous-niveau Avancé
Moyen sont facilement compris par les lecteurs qui ne sont
pas habitués à lire des rédactions
de personnes non natives de la langue. Lorsque les auteurs
du sous-niveau Avancé Moyen sont amenés à
rédiger des textes dont les tâches appartiennent
au niveau Supérieur, la qualité et / ou la
quantité des textes rédigés se détériore.
Avancé Bas
Les auteurs situés dans le sous-niveau Avancé
Bas sont en mesure d’accomplir les tâches écrites
des besoins professionnels et / ou académiques de
base. Ils démontrent la capacité de raconter
et de décrire aux temps principaux avec un certain
contrôle de l’aspect. Ils parviennent à
composer des résumés simples sur des sujets
familiers. Au niveau Avancé Bas, les auteurs sont
capables de combiner et relier des phrases dans des textes
sous forme et structure de paragraphe. Leurs écrits,
bien qu’adéquats pour satisfaire aux critères
de niveau Avancé, ne sont pas forcément substantiels.
Les auteurs situés dans le sous-niveau Avancé
Bas montrent leurs compétences à intégrer
un nombre limité de formules de cohésion,
et peuvent recourir à une certaine redondance et
à des répétitions maladroites. Ils
s’appuient sur les modèles du discours oral
et sur le style rédactionnel de leur langue maternelle.
Ces auteurs contrôlent minimalement les structures
de base et le vocabulaire du niveau Avancé. Les textes
qu’ils produisent sont compris par les lecteurs qui
ne sont pas habitués à lire les rédactions
de personnes non natives de la langue, même si des
efforts supplémentaires peuvent être nécessaires
lors de leur lecture. Lorsque ces auteurs tentent de rédiger
des textes dont les fonctions appartiennent au niveau Supérieur,
leur rédaction se détériore de manière
significative.
Intermédiaire
Les auteurs du niveau Intermédiaire se caractérisent
par leur capacité à répondre aux besoins
de rédactions pratiques, tels que des messages simples
et des lettres, des demandes de renseignements et des notes.
Par ailleurs, ils peuvent poser des questions simples et
y répondre par écrit. Ces auteurs peuvent
créer avec la langue et communiquer des faits simples
et des idées dans une série de phrases vaguement
reliées, sur des sujets d’intérêts
personnels et des besoins sociaux. Ils écrivent surtout
au temps présent. À ce niveau, les auteurs
utilisent un vocabulaire et des structures de base afin
de s’exprimer de manière compréhensible
pour ceux qui sont habitués aux textes rédigés
par des non-natifs de la langue.
Intermédiaire
Élevé
Les auteurs situés dans le sous-niveau Intermédiaire
Élevé, sont en mesure de s’exprimer
à l’écrit pour répondre à
tous les besoins pratiques du niveau Intermédiaire.
De plus, ils peuvent écrire des compositions et des
résumés simples en relation avec le travail
et / ou les expériences scolaires. À l’écrit,
ils peuvent raconter et décrire aux temps principaux,
les événements et les situations de la vie
courante. Ces narrations et descriptions sont souvent, mais
pas toujours de la longueur d’un paragraphe, et contiennent
généralement des signes de chute linguistique
dans une ou plusieurs des caractéristiques du niveau
Avancé. Par exemple, ces auteurs peuvent être
incohérents dans l’utilisation adéquate
des formes temporelles principales, entraînant une
perte de clarté. Dans ce sous-niveau, le vocabulaire,
la grammaire et le style des rédactions correspondent
essentiellement à ceux du discours oral. Même
s’il contient beaucoup d’erreurs parfois graves,
le texte est généralement compréhensible
pour les natifs qui ne sont pas habitués à
lire des non-natifs de la langue, mais la compréhension
est généralement laborieuse.
Intermédiaire
Moyen
Les auteurs situés dans le sous-niveau Intermédiaire
Moyen sont en mesure d’accomplir un certain nombre
de besoins de rédactions pratiques. Ils peuvent écrire
des communications simples, des compositions, et des demandes
de renseignements dans des textes vaguement reliés
au sujet de préférences personnelles, d’activités
quotidiennes, d’événements de la vie
courante, et d’autres sujets personnels. Ils écrivent
au temps présent, mais font parfois référence
à d’autres temps. Leur style rédactionnel
ressemble de près au discours oral. Ils contrôlent
les structures de base des phrases et des formes verbales.
Ce style rédactionnel se caractérise plutôt
par une collection de phrases discrètes et / ou de
questions vaguement reliées et n’indique pas
vraiment une cohérence délibérée.
Les auteurs situés dans le sous-niveau Intermédiaire
Moyen peuvent être facilement compris par des lecteurs
qui sont habitués à lire des textes d’individus
qui écrivent dans une langue différente de
leur langue maternelle. Lorsque les auteurs situés
dans le sous-niveau Intermédiaire Moyen tentent d’accomplir
des tâches d’écriture du niveau Avancé,
la qualité et / ou la quantité de leurs rédactions
décline et le message peut s’avérer
ambigu.
Intermédiaire
Bas
Les auteurs situés dans le sous-niveau Intermédiaire
Bas peuvent de manière limitée, accomplir
certains besoins pratiques à l’écrit.
Ils peuvent créer des déclarations et formuler
des questions basées sur du matériel familier.
La plupart des phrases sont des recombinaisons de vocabulaire
appris et de structures mémorisées. Elles
sont courtes, simples et contiennent l’ordre fondamental
des mots et du style conversationnel. Ces individus écrivent
presque exclusivement au temps présent. Leurs rédactions
tendent à se composer de quelques phrases simples,
souvent à structure répétitive. Les
sujets concernent les domaines hautement prévisibles
et les renseignements personnels. Ils utilisent un vocabulaire
adéquat pour exprimer des besoins simples. Il peut
y avoir des erreurs grammaticales élémentaires,
de choix des mots, de ponctuation, d’orthographe et
dans la formation et l’utilisation de symboles non
alphabétiques. Les textes qu’ils rédigent
sont compris par les lecteurs qui sont habitués à
lire des textes produits par des individus dont la langue
maternelle est différente. Toutefois, des efforts
supplémentaires sont parfois nécessaires à
la compréhension. Lorsque les auteurs situés
dans le sous-niveau Intermédiaire Bas tentent d’accomplir
les performances des tâches du niveau Avancé
à l’écrit, leur rédaction se
détériore de façon significative et
leur message peut rester inachevé.
Novice
Au niveau Novice, les auteurs se caractérisent par
leur capacité de produire des listes et des notes,
principalement en écrivant des mots et des fragments
de phrases. Ils peuvent fournir des informations prévisibles
mais de manière limitée dans des formulaires
ou des documents simples. Ces auteurs peuvent reproduire
du matériel pratique pour transmettre les messages
les plus simples. Par ailleurs, ils peuvent transcrire des
mots familiers ou des fragments de phrases, copier des lettres
de l’alphabet ou des syllabes d’un syllabaire,
ou reproduire les caractères de base avec une certaine
précision.
Novice Élevé
Les auteurs situés dans le sous-niveau Novice Élevé
sont en mesure de répondre aux besoins de base de
rédactions limitées et d’ordre pratique
pour créer des listes, des messages courts, écrire
des cartes postales et des notes simples. Ils sont capables
de s’exprimer dans le contexte dans lequel la langue
a été apprise, en s’appuyant principalement
sur du matériel bien appris. Leur rédaction
est centrée sur les éléments communs
de la vie quotidienne. Ils sont capables de réutiliser
du vocabulaire et des structures qu’ils ont mémorisés,
pour créer des phrases simples sur des sujets très
familiers, mais ils ne sont pas en mesure de rédiger
des phrases de manière constante. Parfois, les textes
rédigés à ce niveau, ne parviennent
à communiquer les intentions de l’auteur que
partiellement, en raison de l’usage inadéquat
de vocabulaire et / ou de grammaire. Les individus situés
dans le sous-niveau Novice Élevé sont compris
par les lecteurs qui sont habitués à lire
des textes produits par des individus dont la langue maternelle
est différente, mais des décalages dans la
compréhension peuvent se produire.
Novice Moyen
Les auteurs situés dans le sous-niveau Novice Moyen
peuvent reproduire de mémoire un certain nombre de
mots et de fragments de phrases dans leur contexte. Ils
peuvent fournir des informations limitées sur des
formulaires et des documents simples et écrire d’autres
renseignements biographiques de base, tels que les noms,
les chiffres et les nationalités. Ces individus présentent
un degré élevé de précision
lors de la rédaction de sujets familiers bien appris,
en utilisant des formules de langue de manière contenue.
S’agissant de sujets moins familiers, une diminution
marquée de la précision se présente.
Les erreurs d’orthographe ou de représentation
des symboles peuvent être fréquentes et il
n’existe pas vraiment d’indicateurs de compétences
fonctionnelles à l’écrit. À ce
niveau, la rédaction peut être difficile à
comprendre, même par ceux qui sont habitués
à lire des textes produits par des individus qui
écrivent dans une langue différente de leur
langue maternelle.
Novice Bas
Les auteurs situés dans le sous-niveau Novice Bas,
sont en mesure de copier ou de transcrire des mots familiers
ou des phrases, reproduire des lettres de l’alphabet,
copier et produire de manière sporadique, des traits
de base dans les langues qui utilisent des syllabaires ou
des caractères. S’ils ont assez de temps et
de repères familiers, ils peuvent reproduire de mémoire
un nombre très limité de mots isolés
ou d’expressions familières, mais les erreurs
sont prévisibles.
Source:
https://www.actfl.org/publications/guidelines-and-manuals/actfl-proficiency-guidelines-2012/french/expression-orale
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2.
L'échelle du Cadre Européen Commun de Référence
pour les Langues (CECRL) |
Plus ambitieux que l'échelle ACTFL, le cadre a été
élaboré par une vaste équipe de chercheurs
et de pédagogues issus des quelque cinquante nations
membre du Conseil de l'Europe (à ne pas confondre
avec l'Union Européenne, qui n'a que 28 membres),
c'est-à-dire qui n'ont pas forcément de L1
en commun, alors que l'ACTFL est une organisation entièrement
anglophone à la base. Le CECRL répond à
une approche actionnelle ("task-based")
dont le but est de donner à l'apprenant les moyens
de faire quelque chose avec la langue, dans le contexte
de situations précises. De plus, le projet reflète
la volonté de promouvoir le plurilinguisme,
que le document de référence (https://www.coe.int/t/dg4/linguistic/Source/Framework_fr.pdf)
définit ainsi :
On
distingue le « plurilinguisme » du «
multilinguisme » qui est la connaissance d’un
certain nombre de langues ou la coexistence de langues
différentes dans une société donnée.
On peut arriver au multilinguisme simplement en diversifiant
l’offre de langues dans une école ou un système
éducatif donnés, ou en encourageant les
élèves à étudier plus d’une
langue étrangère, ou en réduisant
la place dominante de l’anglais dans la communication
internationale. Bien au-delà, l’approche
plurilingue met l’accent sur le fait que, au fur
et à mesure que l’expérience langagière
d’un individu dans son contexte culturel s’étend
de la langue familiale à celle du groupe social
puis à celle d’autres groupes (que ce soit
par apprentissage scolaire ou sur le tas), il/elle ne
classe pas ces langues et ces cultures dans des compartiments
séparés mais construit plutôt une
compétence communicative à laquelle contribuent
toute connaissance et toute expérience des langues
et dans laquelle les langues sont en corrélation
et interagissent. Dans des situations différentes,
un locuteur peut faire appel avec souplesse aux différentes
parties de cette compétence pour entrer efficacement
en communication avec un interlocuteur donné. Des
partenaires peuvent, par exemple, passer d’une langue
ou d’un dialecte à l’autre, chacun
exploitant la capacité de l’un et de l’autre
pour s’exprimer dans une langue et comprendre l’autre.
D’aucun peut faire appel à sa connaissance
de différentes langues pour comprendre un texte
écrit, voire oral, dans une langue a priori « inconnue
», en reconnaissant des mots déguisés
mais appartenant à un stock international commun.
Ceux qui ont une connaissance, même faible, peuvent
aider ceux qui n’en ont aucune à communiquer
par la médiation entre individus qui n’ont
aucune langue en commun. En l’absence d’un
médiateur, ces personnes peuvent toutefois parvenir
à un certain niveau de communication en mettant
en jeu tout leur outillage langagier, en essayant des
expressions possibles en différents dialectes ou
langues, en exploitant le paralinguistique (mimique, geste,
mime, etc.) et en simplifiant radicalement leur usage
de la langue.
Le
CECRL définit six niveaux de compétence (A1,
A2, B1, B2, C1, C2) dans cinq domaines, deux pour la réception
et trois pour la production. Le tableau suivant comprend
les trente descripteurs qui en résultent, et qui
commencent tous par « je peux… »,
formule suivie d'un verbe, ce qui souligne la nature actionnelle
des compétences [cliquer sur l'image pour voir
une version plus grande]:

Le
niveau B2—concrétisé par l'obtention
du Diplôme Élémentaire de Langue Française
(DELF)—est exigé pour s'inscrire à l'université
en France, c'est-à-dire qu'il correspond à
la capacité fonctionnelle d'un titulaire du bacalauréat.
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