Exercice
1
A)
Dégagez les points principaux du texte suivant,
exprimés sous forme schématique (phrases simples),
puis ordonnez-les de façon a obtenir un plan
B) Rédigez un résumé en une centaine de mots.
L'original en compte 457.
«Le
ministère veut qu'on fasse entrer les parents dans
l'école? Il est servi!» Dans sa quatrième semaine de
grève, cet enseignant du
collège Charles-Fauqueux de Beauvais (Oise)
trouve encore la force de manier l'ironie pour
stigmatiser l'écart entre le discours officiel et
la pratique sur le terrain. Car, depuis quinze
jours, une centaine de parents a rejoint le
mouvement. Certains, qui n'avaient jamais mis
les pieds dans l'établissement, se relaient
maintenant jour et nuit pour occuper les locaux,
avec pour principal réconfort—outre les
gâteaux secs et la Thermos de café—la grande
victoire de leurs homologues de Montpellier.
Comme chaque année en cette
saison, de multiples mouvements se déclenchent autour de
possibles suppressions de postes dans le primaire, notamment
dans le Doubs et dans le Gard, où une vingtaine d'écoles
sont occupées par des parents et des enseignants. Cette
mobilisation autour de la carte scolaire risque de se poursuivre
tout au long du mois. Le ministère de l'Éducation
doit en effet transmettre aujourd'hui à tous les recteurs
ses arbitrages définitifs. Suivra la délicate répartition
des moyens dans chaque académie, source de querelles qui
se poursuivent parfois jusqu'en septembre. Des mouvements
sont d'ores et déjà annoncés en Bretagne, sur la côte atlantique,
en Mayenne, dans le Puy-de-Dôme et dans la Drôme.
Dans une ambiance
tendue, et pas seulement sur les questions de carte
scolaire. Entre 600 et 1 000 personnes ont manifesté
mardi dans le centre de Nîmes pour réclamer la
création de 500 postes dans les maternelles et les
primaires du département. Ceux du
collège Gabriel-Péri de Bezons (Val-d'Oise) ont
bloqué l'inspection académique la semaine dernière.
Occupation des locaux, depuis la même date,
au lycée Parriat de Montceau-les-Mines
(Saône-et-Loire). Menace de grève au lycée
François-Truffaut de Bondoufle (Essonne) pour
réclamer le remplacement d'un prof de philo
absent depuis le début de l'année. Autant de
réponses en actes au paradoxe que pointait une mère
d'élève lors d'un colloque sur le thème
«Ecoles-familles, je t'aime moi non plus», début
janvier: «On dit que les parents sont
démissionnaires; n'oublions pas que l'école est
difficile à investir.»
Mieux: la mobilisation
ne touche pas seulement les «parents professionnels»
- ce noyau dur de militants qui assurent, bon an mal
an, un semblant de lien entre les écoles et les
familles au sein des instances représentatives
prévues à cet effet (conseil d'administration,
conseils de classe, etc.). A tel point que les
fédérations de parents restent en retrait face à
l'émergence de ces nouveaux venus dont le discours
oscille entre civisme et consumérisme.
L'ingrédient dominant de ce
cocktail est identifié de longue date: l'angoisse face à
l'avenir. Témoin les dizaines de milliers d'appels que reçoivent
chaque année des associations, telle l'École des
parents.
(Adapté d'un
article de Libération)
>>
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