Le Résumé
© 2023 Guy Spielmann
 
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Exercice 1

A) Dégagez les points principaux du texte suivant, exprimés sous forme schématique (phrases simples), puis ordonnez-les de façon a obtenir un plan

B) Rédigez un résumé en une centaine de mots. L'original en compte 457.

     «Le ministère veut qu'on fasse entrer les parents dans l'école? Il est servi!» Dans sa quatrième semaine de grève, cet enseignant du collège Charles-Fauqueux de Beauvais (Oise) trouve encore la force de manier l'ironie pour stigmatiser l'écart entre le discours officiel et la pratique sur le terrain. Car, depuis quinze jours, une centaine de parents a rejoint le mouvement. Certains, qui n'avaient jamais mis les pieds dans l'établissement, se relaient maintenant jour et nuit pour occuper les locaux, avec pour principal réconfort—outre les gâteaux secs et la Thermos de café—la grande victoire de leurs homologues de Montpellier. 
     Comme chaque année en cette saison, de multiples mouvements se déclenchent autour de possibles suppressions de postes dans le primaire, notamment dans le Doubs et dans le Gard, où une vingtaine d'écoles sont occupées par des parents et des enseignants. Cette mobilisation autour de la carte scolaire risque de se poursuivre tout au long du mois. Le ministère de l'Éducation doit en effet transmettre aujourd'hui à tous les recteurs ses arbitrages définitifs. Suivra la délicate répartition des moyens dans chaque académie, source de querelles qui se poursuivent parfois jusqu'en septembre. Des mouvements sont d'ores et déjà annoncés en Bretagne, sur la côte atlantique, en Mayenne, dans le Puy-de-Dôme et dans la Drôme. 
     Dans une ambiance tendue, et pas seulement sur les questions de carte scolaire. Entre 600 et 1 000 personnes ont manifesté mardi dans le centre de Nîmes pour réclamer la création de 500 postes dans les maternelles et les primaires du département. Ceux du collège Gabriel-Péri de Bezons (Val-d'Oise) ont bloqué l'inspection académique la semaine dernière. Occupation des locaux, depuis la même date, au lycée Parriat de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire). Menace de grève au lycée François-Truffaut de Bondoufle (Essonne) pour réclamer le remplacement d'un prof de philo absent depuis le début de l'année. Autant de réponses en actes au paradoxe que pointait une mère d'élève lors d'un colloque sur le thème «Ecoles-familles, je t'aime moi non plus», début janvier: «On dit que les parents sont démissionnaires; n'oublions pas que l'école est difficile à investir.» 
     Mieux: la mobilisation ne touche pas seulement les «parents professionnels» - ce noyau dur de militants qui assurent, bon an mal an, un semblant de lien entre les écoles et les familles au sein des instances représentatives prévues à cet effet (conseil d'administration, conseils de classe, etc.). A tel point que les fédérations de parents restent en retrait face à l'émergence de ces nouveaux venus dont le discours oscille entre civisme et consumérisme. 
     L'ingrédient dominant de ce cocktail est identifié de longue date: l'angoisse face à l'avenir. Témoin les dizaines de milliers d'appels que reçoivent chaque année des associations, telle l'École des parents.

(Adapté d'un article de Libération)

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